POINT : LE MARCHÉ IMMOBILIER À PARIS
Les volumes de ventes de mai et juin 2020 et les avant-contrats de mai à juillet confirment une reprise technique de l’activité. C’est donc un signal favorable.
Mais cette réactivation du marché sera-t-elle durable et à quel niveau le marché va-t-il désormais s’établir après 3 ans où les volumes de ventes se sont stabilités à très haut niveau ? Il est encore trop tôt pour le savoir, tant les forces qui influent sur le marché s’opposent.
D’un côté, la situation économique et les difficultés attendues en termes d’emploi et de revenus, vont contraindre les ménages et risquent naturellement de peser sur l’activité. Le resserrement des conditions d’octroi des crédits peut également écarter de l’accession certains acquéreurs fragiles. Enfin, compte tenu de l’engagement de très long terme que représente une acquisition immobilière, le contexte actuel et les incertitudes sur la situation sanitaire peuvent inciter certains ménages à l’attentisme (report ou annulation des projets). Sans compter un éventuel renforcement des règles sanitaires.
Mais d’un autre côté, les leviers d’activité sont toujours présents. Tout d’abord, le rôle du logement en tant que valeur-refuge a été largement confirmé et le confinement a montré l’importance d’être bien logé, Ensuite, en Ile-de-France, les grands projets (transports du Grand Paris et Jeux Olympiques) portent en eux une dynamique de développement régional. Enfin et surtout, les taux des crédits immobiliers toujours très attractifs facilitent les acquisitions.
On peut donc espérer que ces derniers facteurs l’emportent et prolongent la reprise, même s’il paraît difficile de compter retrouver le niveau des ventes des précédentes années.